
Surveillance du Nématode du pin
Le groupe SNP travaille précisément sur le Nématode du pin (Bursaphelenchus xylophilus), un organisme de quarantaine prioritaire dans l’UE absent du territoire français qui requiert une attention particulière de par sa transmission vectorielle. Les travaux réalisés sont articulés entre une surveillance des vecteurs et des arbres visant la détection précoce de l’éventuelle introduction du Nématode du pin sur le territoire.
Programme de travail
1. Assurer la remontée continue de l’information et le suivi de la mise en œuvre du plan de surveillance (notamment, mais pas seulement, statut et résultats des échantillons, signalements, données import et flux intra-communautaires) via un système d’informations ad hoc. Rendre accessible cette information aux parties prenantes, de manière adaptée.
2. A l’aide de cet outil de suivi, analyser la cohérence du plan de surveillance effectif vis-à-vis des connaissances scientifiques disponibles, en particulier la pression de surveillance, l’équilibre entre surveillance vectorielle et surveillance du dépérissement des arbres, l’articulation entre surveillance en et hors forêt, et la prise en compte du risque à travers la définition des « sites sensibles ».
3. Préparer des outils pour la surveillance post-foyer et son suivi.
4. Communiquer sur les résultats des travaux, en interne et en externe.
Articulation avec le groupe de travail (hors plateforme) « Révision du plan d’urgence ».
Dispositif(s) concerné(s) |
DSF, SORE (JEVI), contrôle des imports, surveillance biologique du territoire |
Animation |
DGAL (BSV et DSF) |
Participants |
DGAL (DSF, BSV, DEVP et personnes ressources), Anses (LSV), réseau FREDON France, INRAE (Bordeaux, Orléans), SIVEP, SRAL, MUS, ONF, CRPF, DGPE |
Partenariats à poursuivre ou créer |
Projet de recherche INRAE soumis à la DGAL (détection de l’agent pathogène ; identification des zones de développement potentiel de la maladie ; vers une lutte par prophylaxie) |
Nématode du pin
Le nématode du pin est un ver microscopique transmis par des insectes vecteurs du genre Monochamus qui parasitent les plantes hôtes de la catégorie des conifères et plus spécifiquement les Pins qui sont les plus sensibles (Pin maritime, Pin Sylvestre, Pin Laricio, Pin noir).Le nématode du pin provoque le dépérissement voire la mort de l’arbre qu’il infeste. Le diagnostic s’oriente vers l’infestation de l’arbre par le nématode du pin lorsque l’on observe des traces de ponte de Monochamus associé au dépérissement et jaunissement des aiguilles. Cet organisme nuisible est encore absent du territoire Français mais comporte un risque d’introduction et de dispersion très élevé dans les forêts de pins. La forêt landaise, dominée par le pin maritime, est particulièrement concernée par la problématique phytosanitaire liée au nématode du pin.
Ce nématode a pour support les végétaux vivants, les emballages en bois, copeaux et palettes. En cas d’introduction, les dommages environnementaux et économiques pour les filières forestières seraient alors importants.
Actuellement, les stratégies de prévention visent à intensifier la surveillance du nématode du pin pour favoriser une détection précoce. De plus, les exigences et le contrôle du matériel présentant un risque vis-à-vis du nématode (plants d’espèces hôtes, bois, emballages en bois, écorces) sont renforcées dans le cadre des circulations au sein de l’UE et à l’importation.
@INRAE/Bordeaux

Diagnostic
Nos équipes collaborent avec les professionnels experts afin de mettre à disposition des acteurs de terrain une aide à la reconnaissance de l’organisme nuisible du nématode du pin.
Consulter la fiche de reconnaissance SORE sur le nématode du pin disponible en téléchargement :
Cartographie
Des foyers de nématode du pin ont été détectés au Portugal en 1999 et en Espagne en 2008, nécessitant la mise en place d’un plan de surveillance renforcée dans tous les Etats membres de l’Union Européenne. En France, les hôtes sensibles représentent environ 350 millions de m3 de volume de bois sur pied, ce qui représente au total 13% des ressources de la filière forêt-bois. La forêt landaise peuplée de pin maritime, est particulièrement concernée par cette problématique phytosanitaire. @Inventaire Forestier IGN, 2016
Une application de visualisation de données réalisée avec Shiny et développée par l’équipe opérationnelle permet de traiter les données de surveillance afin de visualiser l’effort de surveillance sur le territoire. Les sources des données de détections officielles sont apportées par la structure partenaire du Ministère de l’Agriculture, l’Anses et FREDON en région.
Travaux et avancées
Nos équipes ont mis à disposition une synthèse des travaux réalisés et des perspectives du Groupe de Travail Surveillance Nématode du Pin (GT SNP) de la Plateforme ESV de 2019 à 2021.
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DASHBOARD
Une analyse des zones à risque d’entrée et d'établissement du nématode du pin, et d’expression de la maladie du flétrissement du pin en France a été menée par le Groupe de Travail surveillance du nématode du pin. Le contexte de l’analyse,les objectifs,les données et la méthode utilisées sont explicités dans les premiers onglets du dashboard (voir ci-dessous). Les résultats sont visualisables à l’échelle de la France et à celle d’une région sous la forme de cartes interactives. Des perspectives de travaux utilisant ces résultats sont également proposés aux décideurs publics et les agents de terrain (DGAl, les SRALs, FREDONs et le DSF) et font partis des prochaine étapes à venir du programme de travail.
Si le dashboard rencontre des problèmes d’affichage, veuillez réactualiser la page.
Actualités Nématode du Pin
- Voici le support de présentation du webinaire portant sur l’Application NoBaSURV-PWN qui permet d’évaluer la surveillance mise en place contre le nématode du pin dans un pays (voir aussi le BM N°56- 2023 qui traitera de ce sujet).
- Publication de la norme EPPO PM 7/4 (4) Bursaphelenchus xylophilus décrivant un protocole de diagnostic pour B. xylophilus.
- Dans le cadre d'un workshop sur l'échantillonnage et l'inspection basés sur le risque organisé à Bern, le support de présentation sur le nématode du pin est disponible.
- Communication de l'ANSES sur le risque du nématode du pin en France.
- Communication du Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation sur la surveillance du nématode du pin en France métropolitaine et les filières de cultures à surveiller dans les DROMs.
Veille ciblée Nématode du Pin
- Une étude a évalué l’impact de l’incubation du bois sur la détection du nématode. Les résultats montrent que l’incubation n’est pas nécessaire pour détecter B. xylophilus dans les palettes, sauf en présence de champignons nutritifs, ce qui reste rare. En revanche, pour les échantillons issus d’arbres vivants, l’incubation améliore la détection. De plus, aucune différence significative n’a été observée entre les stades juvéniles et adultes en termes de croissance démographique.
- Une étude a évalué l’impact de l’incubation du bois sur la détection du nématode. Les résultats montrent que l’incubation n’est pas nécessaire pour détecter B. xylophilus dans les palettes, sauf en présence de champignons nutritifs, ce qui reste rare. En revanche, pour les échantillons issus d’arbres vivants, l’incubation améliore la détection. De plus, aucune différence significative n’a été observée entre les stades juvéniles et adultes en termes de croissance démographique.
- Le ministère espagnol des Affaires rurales a instauré des mesures de confinement dans la “zone zéro” du nématode du pin, située à As Neves (Pontevedra), où le premier cas avait été détecté en 2010. Cette décision fait suite à l’échec des tentatives d’éradication, avec une propagation de la maladie depuis 2018. Elle touche désormais 30 municipalités galiciennes, dont 25 à Pontevedra, nécessitant une gestion renforcée pour limiter sa progression.
- La forêt côtière de prévention des catastrophes à Kosai, Japon, subit des pertes massives dues à la maladie du flétrissement du pin, propagée par les longicornes, affectant environ 70 % des pins noirs sur 20 hectares fin 2024. Les autorités locales intensifient l’abattage, l’injection de produits chimiques, et la pulvérisation aérienne, mais les efforts peinent à endiguer la propagation. En réponse, un plan de restauration est en cours, intégrant des espèces résistantes comme le Tobera et le Sharinbai pour replanter la forêt. L’objectif est de préserver les fonctions écologiques et de protection de cette zone cruciale contre les tempêtes et l’érosion.
- La résolution du 21 novembre 2024 de la Direction générale de l’élevage, de l’agriculture et des industries agroalimentaires signale quatre nouveaux cas de Bursaphelenchus xylophilus (nématode du pin) en Galice. Des mesures d’éradication ont été établies pour limiter sa propagation, conformément aux protocoles phytosanitaires en vigueur.